LÉON
Posté par rabelaisblog le 7 avril 2011
Léon
Une lecture cursive remise à l’honneur, clin d’oeil à Mathilde qui ne la trouvait plus.
Ce livre est la biographie de LéonWalterTillage. En effet, il ne l’a pas écrit lui même, c’est une écrivaine illustratrice qui l’a rédigé partir d’enregistrements de Léon racontant son enfance.
Marron J’imagine ce livre marron, comme certaines anciennes photos couleur sépia. En effet, j’imagine toutes les scènes de ce récit comme cela, couleur sépia. Cela m’évoque le passé, le révolu. Léon Walter Tillage relate sa vie de manière presque nostalgique, il raconte son expérience avec une certaine fierté d’avoir vécu et triomphé. Je trouve qu’il y a un lien entre marron et nostalgie car en général les gens ont la nostalgie du passé en regardant des photos. Surtout celles couleur sépia car elles appartiennent au passé le plus lointain, celui que les gens regrette le plus.
Une souris
Je comparerais Léon à une souris car les souris répugnent certaines personnes alors que ce ne sont que de petits animaux inoffensifsaussi importants que n’importe quels autres mammifères. Tout comme les « noirs » sont des êtres-humains, ayantles mêmes droits que les autres hommes, notamment que les blancs. De plus les souris sont traquées à cause du dégoût qu’elles inspirent tout comme les noirs dans la première partie du XXème siècle. Les noirs devaient toujours fuirles hommes du Ku Klux Klan (groupe persécutant les noirs en Caroline du sud) et autres racistes…
Un soir d’été en caroline du sud… avec une odeur sucrée.
Un soir d’été en Caroline du sud car pour moi c’est cela le sud des Etats-Unis et non les catastrophes naturelles comme certaines personnes le voient. Un soir d’été paisible mais caniculaire. Une odeur sucrée rappelant les plantations de cannes à sucre où travaillaient les « noirs ».
Le tabac, la canne à sucre et le coton,
car les plantations où travaillaient les « noirs » produisaient exclusivement ces trois types de végétaux. Enfin, peut-on appeler cela du travail au sens où nous l’entendons communément aujourd’hui ?Les noirs n’étant pas vraiment rémunérés… On leur restituait plutôt une part très faible des fruits du travail accompli.
A partir du XIème siècle en France, travailler, au sens propre (tripalium en latin), signifiait en vieux français « torturer un condamné », « faire souffrir aussi bien physiquement que moralement ». Puis le mot travail est apparu, il signifiait « vive douleur », « grande fatigue » ou encore « effort important ». Au cours du temps la signification du mot s’est atténuée pour devenir « fournir un effort » puis est devenu le mot tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Les noirs travaillaient donc bien au sens étymologique du terme.
car le fait que les bussoientséparés en deuxpour les blancs d’un coté et les noirs de l’autre m’a beaucoup choquée. Les gens devaient parfois même monter dans des bus différents. C’est scandaleux… Lorsque les blancs estimaient les bus trop pleins, ils pouvaient exiger du conducteur qu’il expulse tous les noirs du bus pour leur faire de la place !
« Quand la partie réservée aux blancs était bondée, les blancs montaient quand même et traversaient la ligne, mais si nous étions trop serrés nous ne pouvions jamais traverser cette ligne. »
Le foyer, la pièce de vie dans une maison.
Les maisons des noirs étaient, comme au moyen âge pour les paysans, essentiellement composéesde cette pièce unique, mais conviviale. Je pense que comme cette pièce était unique,elle en était d’autant plus importante pour la famille. La maison de Léon est plus grande mais c’est toujours dans la même pièce qu’ils se retrouvent tous. » Nous habitions dans une vielle baraque dans les bois »
« Nous avions 4 pièces : une cuisine, une chambre de filles, une chambre de garçons, la chambre des parents qui était notre lieu de vie. Nous n’avions ni salle de bain, ni toilette, ni eau courante ni électricité ».
Un pied et une chaussure ,Les noirs se déplaçaient très souvent à pieds dans de vieilles galoches trop grandes ou trop petites et bien souvent déjà portées de nombreuses fois. Les pieds d’un noir étaient la partie la plus importante de leurs corps car si leur pieds étaient blessés, ils ne pouvaient plus marcher ni aller travailler, ce qui est vital. Avoir une source de revenu permettait aux noirs de garder leur dignité, cela prouvait qu’ils travaillaient pour eux-même non pour quelqu’un d’autre, en tant qu’esclave. Pourtant, ils étaient continuellement endettés et exploités par leurs patrons.
L’oeuvre d’art :
Voici l’oeuvre d’art que j’ai choisie. C’est une photo anonyme deRosa Parks. On la voit au premier rang, une jeune femme noire dans la partie Blanche d’un bus en caroline du sud … là où vivait Léon. Cette photo est, et doit être considérée comme une oeuvre d’art car c’est une représentation de la première vraie révolte noire du sud des Etats-Unis.
Il faut savoir que Rosa a refusé de céder sa place à un passager blanc. Elle s’est fait arrêter et s’est vu infliger 14 dollars d’amende (belle somme pour une noire dans les années 1950). Mme Parks décide alors de faire appel aidée par un jeune pasteur noir ,inconnu alors, Martin Luther King ! Au bout d’un an de lutte, la cour suprême casse les lois ségrégationnistes dans les bus, elles seraient tout à coup devenues anticonstitutionnelles.
Un nouveau titre pour « Léon »?
5 mots représentatifs du livre :
-discrimination raciale
-cruauté
Ces deux mots « posent le décor » du récit.
-L’incompréhension des noirs vis à vis du comportement des blancs. Et réciproquement.
-La bêtise des blancs, de leur comportement. Comme lorsque des adolescents blancs ont percutés en voiture le père de Léon qui mourut de ce choc, les ados s’amusaient à revenir l’écraser un peu plus à chaque fois tout en riant. Le pire est que le père des chauffards vint peu après offrir de l’argent à la famille effondrée sans pour autant s’excuser !
-L’espoirdes noirs pour l’égalité chantée par la démocratie, si délaisséeà l’époque. En effet l’esclavage avait déjà été abolie aux Etats-Unis, en 1863 par Abraham Lincolm après la guerre de Sécession. Pendant cette guerre le sud du pays soutenait l’esclavage et ses valeurs alors que le nord était contre. Léon est né en 1936. Après la guerre, même si l’esclavage était illégal, les noirs était très mal accueillis dans le Sud. Les blancs ont longtemps continués de mépriser les noirs, aujourd’hui encore certaines personnes montrent une vive hostilité envers les noirs, pas uniquement dans le sud des EU.
Extrait :
3 phrases clés du livre :
- Je me souviens qu’étant petit garçon, je me regardais souvent dans le miroir et je maudissais ce visage noir qui était le mien.
- Pourquoi en Amérique devions nous être moins que les autres ?
- L’instruction signifiait peu au yeux de mon père; lui,(…) considérait que, comme nous étions de couleur, tout ce qu’il nous fallait apprendre, c’était à lire notre nom, à l’écrire et des truc comme ça.
Mathilde Rousselet, 3e3
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salut; vraiment j’adore léon
Je trouve que l’article est très réussi, ça me donne vraiment envie de lire le livre.