L’ ASSOMMOIR
Posté par rabelaisblog le 27 novembre 2011
Par Lucie, 3°2
Si l’histoire était un liquide, ce ne pourrait être que l’alcool. Au début de l’histoire ce serait du vin, celui qui fait digérer Lantier, Gervaise ou Coupeau, celui qu’ils boivent à l’occasion d’un événement, ou encore celui dont « l’ouvrier a besoin pour travailler ».
Par la suite, ce serait de l’eau de vie. Bien ironique cette appellation quand on se rend compte que tous les gens qui en boivent en deviennent dépendants et souvent en meurent….
Si l’histoire était un sentiment ce serait le dégoût que Gervaise éprouve pour elle-même quand elle repense au chemin qu’elle a parcouru pour en arriver à mendier dans la rue.
Ce serait aussi le dégoût qu’elle éprouve pour les autres, envers son mari notamment lorsqu’il rentre saoul à la maison.
Si l’histoire était un tableau ce serait l’Absinthe de Degas. Le peintre y a représenté une femme qui boit de l’eau de vie, le regard vide. On ignore la raison pour laquelle elle boit de l’absinthe mais on peut l’imaginer sans peine. Cette femme me fait penser à Gervaise car physiquement elle lui ressemble (habit d’ouvrière) et moralement elle semble avoir de la peine et des regrets sur sa vie passée.
http://www.impressionniste.net/degas.htm
Si Coupeau était un état ce serait la folie, celle qui l’envahira à la fin de sa vie chaque matin au lever. Elle l’entrainera dans un asile dont il ressortira six ou sept fois, avant d’y être interné définitivement. Il divaguera sur certains sujets comme l’envahissement de sa chambre par des rats. Je trouve ce personnage presque effrayant vers la fin du livre.
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Si ce livre était une matière ce serait du ruban adhésif : nos mains y sont comme collées, elles ne se détachent que pour tourner les pages. On s’attache aux personnages, les admire, on les soutient. Malheureusement ses héros ne nous le rendent pas et commettent des erreurs qui nous déçoivent et nous attristent.
Si je devais choisir trois adjectifs pour qualifier ce livre, ce serait :
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Prenant
Ce livre est captivant en dépit de tous les moments difficiles qui vont jusqu’à nous dégoûter. On s’y attache: tant qu’il n’est pas fini rien d’autre autour de nous ne compte.
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Instructif
Zola nous apprend beaucoup sur le monde ouvrier de la fin du XIXème siècle. Au travers des désastres crées par l’alcool il nous montre à quel point la vie était triste et difficile pour la classe ouvrière.
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Désespérant
dans ce livre tout est teinté de désespoir. Dès le début de l’histoire, Lantier laisse Gervaise seule avec ses deux enfants. Elle perd ensuite sa boutique. Coupeau a un accident, se casse la jambe et se met à boire …
Puis tout s’accélère, les personnages deviennent tour à tour dépendants à l’alcool jusqu’à en mourir.
Biographie Zola: http://www.bacdefrancais.net/biozola.htm
Extrait du film l’assommoir
http://www.dailymotion.com/video/x8yphd
Résumé du livre :
http://www.alalettre.com/emile-zola-oeuvres-assommoir.php
merci pour ce commentaire,
je trouve votre site particulièrement instructif: la biographie du « défenseur d’Alfred Dreyfus » m’a beaucoup plu…
Voilà un bel article sur « L’assommoir ». Fan d’Emile Zola si l’on peut dire, j’ai monté un petit site qui rend hommage à sa saga les Rougon-macquart.
je vous y invite cordialement !!
http://www.emile-zola-les-rougon-macquart.fr