Gargouilles et chimères
par KORI ET HELENE 5°8
Connaissez-vous ces statues que l’on trouve sur certains bâtiments religieux ?
Non ? Alors si vous voulez découvrir leurs histoires lisez notre article !
Légende :
Tout d’abord nous voulons vous rappeler qu’il existe plusieurs légendes différentes sur les gargouilles et chimères mais elles ont un point commun, elles proviennent toutes du Moyen-Âge.
Nos chimères...

Elles sont représentatives d’un monstre de la mythologie grecque. Ce monstre est l’enfant difforme du monstre Échidna ( monstre à corps de femmes et à queue de serpent) et de Typhon (dont les épaules et les mains portent beaucoup de têtes de dragons). Chimère est la sœur du gardien des enfers, Cerbère. Elle aurait la tête d’un lion, d’une chèvre; la partie avant du corps de lion et la partie arrière du corps de chèvre ainsi qu’une queue et des ailes de dragon.
Chimère – Cliquez sur l’image
Vivant en Asie mineure, elle terrorisait tout le monde, crachant des flammes et dévorant tous les humains qui avaient le malheur de la rencontrer. Comme le roi de Lycie craignait que le monstre ne s’attaque à ses sujets, il demanda donc au prince de Corinthe (Bellérophon) de le délivrer d’un tel monstre. Celui-ci, monté sur le cheval ailé, Pégase, cribla de flèches plombées la chimère ce qui l’affaiblit. Bellérophon en profita et enfonça un bloc de plomb dans la gueule de la bête. La chimère voulant continuer de cracher des flammes perdit la vie (le plomb fondit et coula à l’intérieur de ses organes).
Quand à nos gargouilles...
Elles sont considérées non pas comme de simples statues mais comme de redoutables reptiles, dragons.
Tous les dragons ou monstres ne crachent pas des flammes ou des gaz nocifs. Certains particulièrement destructeurs, répandent des tonnes d’eau.
En l’an 520, la ville de Rouen se trouva menacée, non par une armée ennemie, ni même par de quelconques épidémies mais par un fléau infiniment plus dangereux, qui avait surgi un matin des eaux de la Seine.
Une immense tête couverte d’écailles était d’abord apparue, secondée par un long cou reptilien. Elle avait un long museau, de puissantes mâchoires et de lourdes arcades sourcilières surmontant des yeux qui brillaient comme des pierres précieuses. Pendant que l’eau s’écoulait sur ses épaules, l’énorme corps d’un dragon-serpent avait surgi du fleuve. Il était recouvert de pâles écailles, d’un aspect apeurant il agitait violemment les deux nageoires qui lui servaient de membres. Toute la vallée de la Seine était submergée par ses projections. La bête était capable de tuer de nombreuses personnes, soit en les dévorant, soit en les noyant quand elles tentaient de lui échapper. La situation devint si grave que Saint Romain, l’archevêque de Rouen, décida, pour sauver ses fidèles, d’aller lui-même affronter le monstre dans sa grotte qui était située sur les rives de la Seine.
Quand il demanda à ses confrères de lui tenir compagnie dans sa périlleuse mission, tous s’enfuirent, sauf un condamné à mort… A peine les deux hommes eurent-ils aperçus la grotte que la Gargouille surgit prête à les noyer. Mais, alors même que le flot mortel montait déjà dans la gorge de la bête Saint Romain fit un pas décidé en avant, leva les bras au-dessus de sa tête et fit le signe de la croix. Le terrible dragon s’effondra aussitôt, un canal inoffensif s’écoula à la place du torrent et toute sa colère fut alors dissipée. Dans la ville, une foule en colère l’accueillit, manifestant bruyamment sa rage, bien décidée à tuer le monstre qui l’avait si longtemps terrorisée.
La Gargouille fut finalement détruite, pas par l’eau, mais par le feu, et il ne resta bientôt plus d’elle qu’un petit tas de cendres qui furent jetées dans la Seine.
Le condamné qui avait aidé Saint Romain à capturer le monstre fut gracié et libéré. Depuis ce jour, et pendant de longues années, les archevêques de Rouen furent autorisés à gracier un condamné par an, le jour de l’Ascension.
UTILITÉ SUR UN BÂTIMENT RELIGIEUX:
Nos gargouilles...

Aujourd’hui on peut penser qu’elles sont purement décoratives mais elle ont une utilité bien précise car sans elles les murs des bâtiments s’abiment beaucoup plus rapidement c’est pour ça qu’elles sont placées à l’extrémité des gouttières pour évacuer l’eau de pluie de la toiture.
Elle se compose d’une rigole creusée à l’arrière et se termine par la gueule de la bête d’où l’eau est évacuée.
La gargouille est représentée mi-homme ou mi-animal et elle est vraiment horrible; elle peut avoir des griffes de lion, à la queue de serpent en passant par le bec d’oiseau ! Chaque gargouilles est unique; elle peut être considérée comme une véritable œuvre d’art.
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A partir de 1230-1240 les gargouilles se généralisent sur les bâtiments religieux. Elles sont alors des éléments de décors importants dans l’architecture gothique. Entre 1242 ET 1248 la gargouille change de forme: elle représente alors des animaux domestique comme le chien, l’âne ou des animaux sauvages comme le renard mais la forme de gargouille la plus rependue reste le dragon. Elle est souvent associée a l’image d’un démon. On rencontre parfois des personnages de la mythologie comme les harpies ou les sirènes.
Et nos chimères...

Les chimères sont de simple statues fantastiques et diaboliques qui contrairement à nos gargouilles sont purement décoratives, elles n’ont pas d’autre utilité.
Elles sont aussi effrayantes et représentent des esprits malfaisants.
On les trouve par exemple en grand nombre sur les toits de la cathédrale Notre de Dame d’Amiens:
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Sites utilisés:
http://pages.videotron.com/chimere/bestiaire/gargouille.html ,
Wikipedia
Site de Jacques Lanciault
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-crise-des-anes-101629
http://pages.videotron.com/chimere/bestiaire/chimere.html